Publié le : 26 mars 20225 mins de lecture

Migraines, maux de gorge, problèmes digestifs… les femmes enceintes prennent des médicaments, des fois sans ordonnance. Mais faites attention, quelques médicaments, même sans ordonnance, peuvent être risqués pour la santé d’un fœtus. L’automédication avant et durant la grossesse doit être évitée.

Grossesse et médicament : attention

 Le risque de malformations chez l’Homme a rarement été analysé avec la majorité des médicaments et les effets chez l’animal ne sont pas automatiquement convertis chez l’Homme. La relation entre un médicament utilisé pendant ma grossesse et ses effets indésirables ne peut être réelle que longtemps après la mise en marché de la molécule. Voilà pourquoi il est si essentiel d’éviter absolument l’automédication durant les grossesses. Des malformations innées (mineures ou majeures) sont observées chez environ 3 % de nourrissons. Ils peuvent être marqués plus tard, transmis à des enfants de 4,5 ans à 5 ans, et quelquefois même plus tard.

On sait aussi, démontré par une exposition intra-utérine au diéthylstilbestrol (notamment commercialisé sous la marque Ditilbene), que des anomalies peuvent ne se remarquer qu’à l’âge adulte et s’extérioriser non seulement par la morphologie, mais aussi par des anomalies fonctionnelles (troubles de la fertilité, augmentation du risque de cancer).

La cause exacte ou le mécanisme d’apparition de ces malformations congénitales non héréditaires est inconnu dans 50 à 70 % des cas. Les causes liées à la prise de médicaments représentent 5 %. Cependant, la prise du médicament des futures mamans est très courante. Ce sont généralement des médicaments sûrs, mais parfois une condition médicale demande un traitement médicamenteux et l’équilibre entre les avantages pour la maladie et les risques pour une grossesse doivent être précisément pesés.

Plusieurs médicaments peuvent être consommés en début de grossesse lorsque cela n’est pas encore connu. D’autres produits sont très nocifs lorsqu’ils sont pris par voie orale et le restent après l’arrêt, en raison de l’accumulation de tissus. Pour d’autres médicaments, la grossesse sera évitée pendant un mois au moins après l’arrêt du traitement, jusqu’à deux ans pour d’autres. Pour plus d’information, veuillez visiter ce site toutpourlagrossesse.com.

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Les moments les plus dangereux

En plus du risque médicamenteux, l’évaluation doit être faite en relation avec la séquence de développement du fœtus. Le risque fœtal est quasiment nul surtout dans les dix jours suivants. Le risque débute à quatre semaines d’aménorrhée (SA) ; elle varie en fonction des organes, selon le développement de l’embryon. Puis, après 10 à 12 SA, des organes se forment, mais leur développement (maturité, fonctionnement) peut être ralenti ou altéré. Ensuite, en raison du processus de transfert à travers le placenta, le fœtus doit être affecté par les médicaments que la mère prend. Certains médicaments peuvent ne pas être retirés avant quelques jours après la maternité.

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Demandez conseil à votre médecin

La femme enceinte ne peut pas prendre de médicament sans ordonnance ou sans l’avis de votre sage-femme, même s’il vous a été prescrit auparavant pendant la grossesse. Effectivement, un médicament qui est dangereux au premier trimestre peut être inoffensif par la suite, mais un autre, qui n’est pas toxique au premier ou au deuxième trimestre, sera risqué au cours du dernier mois de grossesse.

Le médicament n’est utilisé qu’en cas d’une nécessité absolue. La molécule prescrite depuis longtemps (« plus anciennes ») serait privilégiée, car ses éventuels impacts sur le fœtus sont plus connus, faisant l’objet d’études plus larges, ce qui n’est pas possible pour les nouveaux produits.

La dose utile pour obtenir l’effet sera la plus faible possible. Médicaments à éviter : inhibiteurs de l’ECA, anticoagulants oraux, utilisés pour traiter l’hypertension artérielle. Médicaments antiépileptiques (premier trimestre) et anti tumoraux (premier trimestre) antidouleurs : privilégier le paracétamol.

 De nombreuses études exposent que même si la future maman prend des contraceptifs oraux au début de la grossesse, il n’y a aucun risque d’affecter le fœtus.